Modifier fichiers txt
Sous Linux, il est parfois nécessaire de modifier des fichiers au format texte.

Parfois la modification peut s'effectuer à l'aide d'un éditeur de texte (Kwrite, Kate, Kedit...) du style Windows Notepad. Dans ce cas, pas trop de soucis.

Mais si vous n'avez plus accès à l'interface graphique, il faut alors utiliser alors un éditeur de texte en mode console. C'est fondamental. Je vais vous en présenter deux : Vim et Nano. Emacs est aussi célèbre.


Edition en mode graphique

Explorez votre menu KDE ou Gnome à la recherche d'un éditeur de texte. Les plus connus sont KWrite et Kate (sous KDE) et Gedit (sous Gnome). Ouvrez en un et faites Fichier > Ouvrir puis explorez vers l'endroit où se trouve le fichier texte à modifier.

Pour enregistrer les modifications (voire ouvrir) sur un fichier système, l'éditeur doit avoir été ouvert avec les privilèges administrateur. Exemples :

$­­­­ kdesu kwrite /chemin/fichier
Sous KDE

$­­­­ gksu gedit /chemin/fichier
Sous Gnome

N'oubliez pas d'enregistrer . Si la commande kdesu ou gksu n'existe pas, installez là via votre installateur de paquetages.



Edition en mode console

Sortir de X

Vous aurez parfois besoin de quitter l'interface graphique (= X) pour effectuer certaines opérations. Comme par exemple pour installer les drivers propriétaires de NVIDIA. Dans d'autres cas, vous y serez forcé : si Xorg (le serveur d'affichage de X) plante, vous devrez modifier son fichier de configuration en mode console pure (pas de fenêtres).

Sortir de X est simple : menu KDE/Gnome -> Terminer la session (déconnexion). Au menu du login, cliquez alors sur le bouton qui vous propose un login console. Logguez comme root tant qu'à faire (tapez root comme login et entrez le mot de passe root). Parfois un
killall kdm (ou gdm pour ceux sous Gnome) vous sera utile pour éviter que kdm/gdm ne se relance automatiquement.

Vous pouvez également utiliser la commande
init 3 à partir d'une console pour sortir de X. Cette commande ne fonctionne cependant pas sur toutes les distributions.

Pour revenir sous X, lancez, sous root, l'une de ces commandes :
  • kdm (ou gdm)
  • init 5

L'éditeur vim

Vim est un éditeur célèbre sous Linux, son ancêtre est Vi. S'il n'est pas déjà installé (pas de réponse à la commande $­­­­­­ which vim ), installez le facilement par les paquetages.

Plutôt que d'apprendre sur des fichiers importants, je vous suggère d'ouvrir un éditeur en mode graphique (Kwrite, Gedit...) puis de taper n'importe quoi dedans et d'enregistrer ce fichier.txt sur votre bureau.

Ouvrez une console et tapez :

$­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ vim ~/Desktop/fichier.txt :




Vim est un peu surprenant au départ mais finalement très pratique et très puissant. Parmis les nombreux raccourcis, seuls quelqu'uns sont nécessaire à connaître pour s'en servir.

Vim possède deux modes :
  • "Contrôle". Mode par défaut à l'ouverture, il possède de très nombreuses commandes (recherche, parcourir, remplacer, enregistrer, quitter...).
  • "Edition". Ce mode permet d'insérer ou du supprimer du texte.
Pour passer du mode "Contrôle" vers le mode "Edition", tapez la touche i. Vous pouvez alors vous déplacer (les flèches) dans le document, insérer ou bien effacer du texte. Pour revenir au mode "Contrôle" : tapez la touche ESC.

Pour quitter Vim (éventuellement en sauvant), il faut être en mode "Contrôle" et taper ceci :
  • :q pour quitter (si vous n'avez pas effectué de changements).
  • :q! pour quitter et ignorer les changements.
  • :wq pour sauvegarder puis quitter.
  • :wq! pour sauvegarder et quitter même si le fichier est en lecture seule. Une copie distincte est alors sauvée.
Avec ces commandes, vous connaissez l'essentiel. La commande vimtutor vous donne un tutoriel francophone.

Là encore, pour modifier des fichiers systèmes, il faut utiliser les privilèges administrateurs. Exemples :

$­­­­­­ su -c vim
Entrez le mot de passe root.

$­­­­­­ sudo vim
Sous (K)Ubuntu. Entrez le mot de passe utilisateur.

L'éditeur Nano

Petit éditeur très pratique. Moins d'options que Vim mais au moins les commandes sont rappellées en bas de l'écran... Nano se lance en console par la commande :

$­­­­­­­­­­­­­­ nano /chemin/fichier




Les commandes s'obtiennent en pressant CTRL+la lettre. Ainsi pour quitter Nano, faites CTRL+X. Méfiez des couleurs de votre console : avec de la transparence, vous risquez de ne pas voir grand chose...

Perso, je lance toujours nano avec l'option -w :

$­­­­­­­­­­­­­­ nano -w /chemin/fichier
Désactive le dangereux passage automatique à ligne.


Fichiers de configuration essentiels

La plupart des fichiers de configuration se trouvent à deux endroits :
  • /etc pour les fichiers système. A modifier avec précautions
  • /home/votre_nom/.nom_application en relation avec une application (exemple Mozilla, KDE etc.).
Exemples :
  • /etc/X11/xorg.conf : configuration de Xorg, le serveur d'affichage. Explications.
  • /usr/src/linux/.config : configuration du noyau Linux. Explications.
  • /etc/urpmi/urpmi.cfg : liste des serveurs ajoutés à urmi (c'est quoi ?) dans Mandriva.
  • /etc/apt/sources.list : idem pour les distributions basées sur Debian (Mepis, Ubuntu, Knoppix etc.) Explications.
Et bien d'autres. Allez faire un tour dans /etc, documentez vous... Linux s'appuie essentiellement sur ces fichiers de configuration lisibles et modifiables par tous (du moment que vous êtes administrateur).


Liens externes

Site officiel de Vim
Tutoriel Vim
Howto Vim (très complet)
FAQ sur Nano.

Date de création : 07/05/2024 @ 11:57
Dernière modification : 01/10/2024 @ 18:40
Catégorie :
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