Le système d’exploitation Linux peut être associé à des applications libres (GNU). On parle alors de distributions GNU/Linux. Il en existe des centaines (voir le “classement” des internautes sur Distrowatch), construites par des fondations, des particuliers, des entreprises…
Chaque distribution a sa cible, ses points forts et ses points faibles et les avis divergent évidemment sur ce qui est mieux. Je vais tenter de vous donner quelques clés pour faire le choix de la meilleure distribution pour vous.
Les anglophones pourront essayer ce test.
Introduction
Définition
Une distribution GNU/Linux réunit :
- Le système d’exploitation Linux chargé des relations entre matériels et applications. Le kernel (ou noyau) en est le coeur.
- Eventuellement des outils d’installation ou d’administration, en console ou à la souris.
- Des applications provenant du projet GNU (OpenSource et libres):
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- Un environnement de bureau (KDE, Gnome…). Sans cela : commandes au clavier sur écran noir ! Comme ils sont indépendants de Linux, à l’inverse de Windows, vous pouvez choisir. Et ce à chaque session !
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- De très nombreuses applications performantes dans quasi tout les secteurs (Internet, Multimédia, Développement etc.).
- De très nombreuses applications performantes dans quasi tout les secteurs (Internet, Multimédia, Développement etc.).
- Eventuellement des applications propriétaires.
Comme ces “briques” sont libres pour la plupart, n’importe qui peut les associer à sa guise.
Les différentes distributions GNU/Linux présentent des différences entre elles mais rien d’insurmontable. La philosophie générale et les applications restent grosso modo les mêmes. La différence notable consiste souvent en la manière d’installer des applications (mais même philosophie) ainsi que la présence ou non d’assistants à la souris. Les différences entre environnements graphiques sont plus flagrantes.
La plupart des distributions populaires sont intrinsèquement multilingues, donc pas besoin de chercher la version francophone. Idem pour la plupart des environnements graphiques.
Achat ou téléchargement ?
- Les distributions payantes. Elles possèdent souvent des applications propriétaires (non-libre) : Java, Flash, lecture de MP3 ou de DVD, pilotes de certains matériel, puissants émulateurs Windows etc. Pour le débutant, c’est un casse-tête en moins. Ces distributions sont d’ailleurs réputées plus faciles et proposent souvent des outils d’administration ‘à la souris’.
- Les distributions libres : elles n’incluent que des applications sous license libre. Elle peuvent donc se télécharger gratuitement et légalement. Il est heureusement possible d’installer après les applications propriétaites citées. Ce n’est pas trop compliqué, mais évidemment un peu plus que les versions payantes.
Une distribution peut avoir plusieurs versions : payante et libre (Mandriva, Suse ou Xandros par exemple).
L’investissement reste raisonnable de toute façon : Mandriva, par exemple, propose un pack (système complet) à environ 60 euros contre ~270€ (RueDuCommerce) pour Windows XP SP2 tout nu…
Distribution puriste ou grand public ?
J’espère que Linux va concquerir le grand public car il a les qualité pour. Pour éviter certains obstacles déloyaux (genre DRM), le nombre de ses utilisateurs doit atteindre une masse critique. Or, seules les distributions faciles peuvent inciter les gens à migrer et surtout à rester sous Linux. Ces distributions réalisent un travail de configuration et d’assistanat que l’on ne retrouve pas chez certaines plus pointues.
On voit parfois des puristes critiquer les distributions commerciales et leur préférer des distributions entièrement libres mais aussi plus compliquées (quoiqu’ils en disent…). Les deux doivent co-exister car tout le monde, juste pour la philosophie, ne peut/veut pas se taper des semaines de configuration…
Ces deux conceptions vivent pour le moment en osmose : le travail réalisé par la communauté sert aux dévellopeurs de distributions commerciales, lesquelles amènent de nouveaux utilisateurs. Pour l’instant, tout le monde y gagne.
La survie de Linux passe par sa démocratisation. Pas de honte donc à utiliser des distributions commerciales. Mais n’hésitez pas non plus une fois agguéri(e) à tester les distributions plus libres (Ubuntu, Debian, Gentoo et j’en passe). Le charme de Linux c’est aussi sa diversité…
Le support par la communauté est aussi un critère lors du choix d’une distribution. Certaines sont très dynamiques (forum, documentation etc), d’autres moins.
Types de distributions
Elle s’utilisent directement à partir d’un lecteur CD ou DVD après un temps de chargement de quelques minutes. Elles ne sont donc pas installées sur un disque dur, mais laissent toutefois la possibilité de lire voire écrire dessus. C’est un excellent moyen de découvrir rapidement Linux sans affecter votre configuration actuelle. Vous pouvez par ailleurs utiliser votre CD partout ! Vous avez accès à de nombreuses applications, à votre matériel, à Internet ou au réseau local.
Une fois que vous redemarrez, aucune trace de votre passage…
Néanmoins, tout se chargeant à partir du lecteur CD/DVD dans la mémoire vive, la puissance et les possibilités sont évidemment plus limitées que dans le cas de distributions s’installant sur un disque dur. Notez que l’on peut parfois sauver sa configuration sur clé USB. Certains CD-Live (Mepis et Ubuntu par exemple) peuvent par ailleurs s’installer sur un disque. Voici une liste exhaustive de ce genre de distribution et un site intérressant sur le sujet.
Distributions classiques
Celles-ci ne s’utilisent qu’une fois installées sur disque dur. Elles sont donc moins pratiques en ce sens. Leur disque d’installation, bootable, comporte parfois des outils de réparation voire de console limitée. Ce type de distribution tend à se raréfier, la plupart se mettant au CD-Live intégré.
Les mini-distributions
Elles permettent de tourner sur des vieux PC ou bien de charger le strict minimum. Je m’y connais pas trop (pas le genre à avoir un vieux PC moi ). En voici quelque une :
- Emovix, peu lire des Divx sur des vieux PC.
- Damn Small Linux (Linux foutrement petit). Bootable par un CD ou une clé USB ! 50 Méga de puissance Linux concentrée. La plus réputée de sa catégorie.
- Small Kernel Project.